Financer mon projet

Objectifs Objectifs

Trouver son financement de départ.

Quand? Quand?

Quand vous préparez le lancement.

Avec qui? Avec qui?

Vous-même et si nécessaire avec votre expert-comptable.

L'essentiel

Deux sources de financement principales s’offrent à vous : le capital et l'emprunt (souvent bancaire). Elles sont complémentaires et répondent à des besoins financiers différents. 

Sachant que plus d'une faillite sur cinq est due à des capitaux de départ trop faibles, assurer votre financement est donc un élément majeur de votre gestion. « Cash is king » comme on dit …

C’est en réalisant votre budget et votre plan de trésorerie (cfr. fiches budget et trésorerie par ailleurs) que vous déterminerez vos besoins financiers pour démarrer et/ou vous développer.

1. De l'argent pour démarrer

 

Pour démarrer l'activité un capital de départ est nécessaire. Il s'agit d'un investissement à risque de long terme. Ce capital doit couvrir les premières dépenses, les investissements ainsi qu'une réserve suffisante pour manœuvrer l'entreprise, sans quoi, au moindre obstacle financier, vous serez déjà en difficulté.

Pour démarrer votre activité un capital de départ est nécessaire. Il s'agit d'un investissement à risque de long terme. Ce capital doit couvrir les premières dépenses, les investissements ainsi qu'une réserve suffisante pour manœuvrer l'entreprise, sans quoi, au moindre obstacle financier, vous serez déjà en difficulté. 

 

"Je veux lever du capital !". De nombreux créateurs arrivent auprès des structures d'accompagnement avec cette demande. Mais de quoi parle-t-on au juste ? 

 

Le capital est investi dans l'entreprise par les actionnaires. 

 

  • Le capital est apporté en général sous forme d'argent, mais peut également l'être en nature (un brevet, une machine, une clientèle, l'idée, ...). 
  • En contrepartie, les actionnaires deviennent co-propriétaires de la société. Ils décident donc ensemble des grandes orientations et nomment les organes de gestion qui gèreront l’entreprise (conseil d’administration, gérants, … en fonction de la forme de société choisie). 

2. Constituer mon capital de départ

Le premier investisseur, c’est vous !

 

Au plus votre entreprise sera capitalisée (au plus votre « réservoir de départ » sera rempli), au plus vos chances de succès seront grandes. La première règle consiste donc à ... épargner au maximum afin de constituer le plus gros capital possible pour permettre le démarrage et faciliter ensuite la croissance. 

 

En outre, le fait d'investir vous-même une grande partie ou la totalité de vos ressources démontrera votre niveau d'implication, de motivation et de confiance dans l'entreprise, renforçant votre crédibilité auprès de tout partenaire (banquier, investisseur, fournisseur, client, ...). 

 

Love Money : un premier coup de pouce sympa

 

Si le lancement de votre entreprise nécessite la recherche de capitaux complémentaires, le plus direct et facile est de vous tourner vers vos proches, les fameux « 3 F : Family, Fools and Friends ». 

 

L'avantage est qu'ils vous connaissent, ce qui implique une confiance naturelle et un soutien durable et prononcé. S'agissant d'argent, veillez bien par contre à être clair et précis sur ce que vous leur demandez (un investissement à haut risque) et ce qu'ils peuvent en attendre (peut-être un jour des dividendes ou une revente de leur part). 

 

Toutefois, cet appel au love money peut aussi avoir ses revers : pour arriver à une mise de fonds intéressante, les actionnaires sont parfois nombreux... ce qui risque de poser des problèmes de gouvernance, surtout s’ils n'hésitent pas à donner leur avis, souvent discordants.  

 

Ouvrir son capital à des investisseurs professionnels

 

Ouvrir son capital, faire rentrer un investisseur, c'est partager la propriété et le pouvoir (les modalités concrètes dépendront de la forme de société, des statuts, des accords entre actionnaires, des montants, des majorités prévues). 

 

Il ne s'agit pas seulement de trouver des moyens financiers, mais bien de construire une association avec toutes ses composantes. Le cas échéant, il vous faudra être attentif et précis quant aux modalités d'association (intérêt de chacune des parties, obligations, pouvoirs, ...).

 

Une erreur fréquemment rencontrée est de penser que l'on va perdre le pouvoir et la possibilité de contrôler l'affaire. C'est ici qu'interviennent les notions de parts du capital et de valorisation de l'entreprise. Des outils et des mécanismes juridiques existent pour que vous gardiez le contrôle de votre entreprise, de manière à ce que vous exerciez votre métier (gérer l'entreprise et développer les affaires) et l'investisseur le sien (investir, orienter avec rigueur et obtenir une plus-value). 

 

La valorisation de l'entreprise et donc la fixation du prix à payer pour détenir des parts est un exercice complexe et en partie subjectif : que vaut l'entreprise aujourd'hui, et que vaudra-t-elle dans 3 ou 5 ans ? Les professionnels (comptable, banquier, fonds d'investissement) vous renseigneront quant aux techniques habituellement utilisées dans votre secteur. Au final, la valeur dégagée résultera d'une négociation entre vous et l'investisseur sur base d'éléments objectifs (moyens financiers de l'entreprise, valeur de l’équipement, ...) et subjectifs (valeur de l'idée, potentiel de développement commercial, ...). 

 

Exemple. 

 

Deux trentenaires avaient mis sur pied une affaire de logiciels y injectant toutes leurs économies, soit un capital de 150.000 €. L'activité était prometteuse mais le décollage tardait par manque de moyens pour finaliser le produit et professionnaliser la vente. Ayant chiffré ces besoins à 250.000 €, ils refusaient tout appel à un investisseur externe pensant perdre leur majorité. Jusqu'au jour où, lors d'une formation en gestion, ils comprirent que la part donnée à un investisseur en contrepartie de ses 250.000 € dépendait de la VALORISATION de l'entreprise acceptée par cet investisseur. Or, avec le développement déjà réalisé, les premières ventes conclues et les perspectives, l'affaire valait déjà beaucoup plus que le capital de départ de 150.000 € ! L'affaire fut valorisée à 500.000 € et l'investisseur reçut en échange de son apport de 250.000 €, 33% des parts (250.000/(500.000 + 250.000)), les fondateurs gardant une majorité de 67%. 

Le financement participatif

 

Le financement participatif (crowdfunding, financement par la « foule », par la communauté) ouvre des possibilités particulièrement intéressantes de financement et pré-financement. 

 

Cet appel au financement par des particuliers existe sous différentes formes : 

 

le crowdfunding : lever du capital via le « crowd » (les particuliers) en échange de parts de l’entreprise.

le préfinancement : pré-vendre votre produit/service et ne réaliser la production/livraison que si un nombre minimum de préventes est atteint. 

le crowdlending : recueillir des fonds via un emprunt auprès des particuliers.

le don : des personnes effectuent un don pour permettre à un projet particulièrement utile de se réaliser.

• la récompense : en échange d’un petit financement, le contributeur reçoit une récompense (un exemplaire du produit durant x mois, …)

 

Différentes plateformes existent telles que www.ulule.com, www.mymicroinvest.com , www.lookandfin.com , www.kisskissbankbank.com , … Elles apportent des solutions différentes, complémentaires et souvent efficaces. La force de votre projet ainsi que vos capacités à communiquer largement seront prépondérantes pour réussir votre opération de crowdfunding. 

 

Voir fiche crowdfunding 

 

Les aides publiques

 

Les aides publiques visant à encourager la création d’entreprise se sont multipliées. 

Cela vaut donc la peine de vous renseigner auprès des organismes d’accompagnement dans votre région. Les subsides sous différentes formes (prêt à taux avantageux, aides directes, garanties, …) constituent une source de financement complémentaire

Soyez cependant attentifs aux délais dans lesquels l’argent sera réellement mis à votre disposition. Il est prudent de considérer ces aides comme un appoint et de ne pas en faire dépendre la viabilité de votre entreprise. Soyez également attentifs aux aspects tva en posant la question à votre expert-comptable.

 

Avis de l'expert

Pour réunir le capital nécessaire pour lancer votre activité, vous devrez convaincre des proches, des associés, des anges d'affaires ou des investisseurs professionnels. Communiquez en termes de rentabilité, croissance prévisible, possibilités de valorisation et de sortie de l'affaire. Si vous faites appel à des investisseurs, préparez minutieusement votre présentation, et validez-la auprès d'un regard extérieur.

Pour aller plus loin