La réussite d’une entreprise dépend avant tout de la personnalité et des motivations du porteur de projet.
Lancer et gérer une entreprise requiert des compétences multiples et complémentaires.
Mieux vaut bien se connaître pour trouver les partenaires et les compétences qu’on ne possède pas.
Que faut-il pour être entrepreneur ?
Les entrepreneurs sont les héros des temps modernes. On en parle à la télévision, à la radio, dans la presse, sur les blogs et les réseaux sociaux. C’est grisant ! Et cette médiatisation en incite plus d’un à vouloir franchir le pas.
Au sortir des études, pour changer de carrière ou de mode de vie, pour innover ou concrétiser leur rêve, des milliers de candidats souhaitent créer leur entreprise, devenir leur propre patron. Pourtant, avant d’effectuer le grand saut, mieux vaut réfléchir à ses motivations réelles et à ses capacités pour réussir.
Je ne crois pas aux «cinq étapes pour réussir» ou au «secret».
Je crois sincèrement qu’il y a des millions de chemins qui mènent au succès et que chacun est un candidat potentiel pour faire le saut en entrepreneuriat.
Cependant, je crois également que certaines qualités aident à devenir un meilleur entrepreneur, en voici quelques-unes.
- La confiance en soi
Le monde des affaires peut s’avérer sauvage. Entre les refus, les échecs et les multiples problèmes qui parsèment le parcours d’une personne qui se lance en affaires, il faut être sûr de soi et sûr de son idée. - La curiosité
Une de mes citations préférées est «knowledge is power». Un entrepreneur ne sera jamais assez curieux, jamais assez à l’affût. La prochaine idée qui peut changer votre vie à tout jamais peut se trouver à l’intérieur d’un magazine dans une salle d’attente de dentiste ou tout simplement en regardant la mer. - La créativité
Regarder un objet d’un autre œil, comment le changer, comment l’améliorer? Regarder à droite quand tout le monde regarde à gauche. Un entrepreneur est avant tout un inventeur, il repousse les frontières, métamorphose notre quotidien avec une idée ou un produit. - La persévérance
On ne le dira jamais assez, mais la persévérance est primordiale. Plus d’une douzaine de maisons d’édition ont refusé le manuscrit de Harry Potter, plus de 300 banquiers ont refusé de financer le premier parc de Walt Disney… Qu’ont-ils fait pour réussir ? Ils n’ont pas lâché."
Évaluer son profil entrepreneurial : un préalable indispensable
Chaque porteur de projet a intérêt à bien évaluer son potentiel d’entrepreneur.
C'est pourquoi il est recommandé de faire un bilan de vos motivations, aptitudes et capacités sans oublier de vous demander ce que signifie vraiment devenir entrepreneur pour vous et pour sa famille.
Et dans le cas d’une création en équipe, ce sont tous les membres de l’équipe qui doivent se soumettre au même bilan et en discuter pour être certains de construire ensemble un même projet.
Quel outil d’auto-évaluation choisir ?
De nombreux tests circulent sur internet. Certains sortent du lot, comme le test canadien ICE (Inventaire des Caractéristiques Entrepreneuriales), adaptés par plusieurs organismes d’accompagnement européens.
- Au Canada, le questionnaire « Ai-je un profil d’entrepreneur ? » a été développé pour la Banque de Développement du Canada qui souhaitait mettre à la disposition de ses clients un instrument à jour et scientifiquement valide.
L’instrument permet au répondant d’établir son profil personnel et de se comparer aux entrepreneurs. Le questionnaire évalue dix caractéristiques regroupées en trois dimensions soit les motivations, les aptitudes et les attitudes. Faire le test. - En Belgique, l'IFAPME a mis au point un outil similaire. Le test s'articule autour de 3 thématiques : vos motivations, vos aptitudes et vos attitudes. Les résultats permettront de déceler si ces caractéristiques sont présentes chez vous. Faire le test.
- En France, la CCI Entreprendre propose plusieurs tests pour évaluer si vous avez les traits de caractère d’un entrepreneur et les ressources internes pour entreprendre. Découvrez les tests.
En bref, que devez-vous évaluer en priorité ?
- Vos motivations en tant que créateur : que voulez-vous (créer en solo/en équipe, pour vous/pour transmettre, pour avoir un revenu/pour innover, etc.) ?
- Vos contraintes personnelles (situation familiale, santé, revenu minimum, etc.).
- Vos compétences et lacunes : que savez-vous faire ? Que voulez-vous faire ? Quelles sont vos compétences techniques, commerciales, juridiques, financières et stratégiques ?
- Les écarts entre compétences et lacunes et les possibilités de les résorber (embauche, association, sous-traitance).