Jean-Pierre Di Bartoloméo, président du comité de direction de la Sowalfin est en pleine réforme du paysage de l’animation économique en Wallonie. Sa volonté est claire : simplifier et clarifier le modèle. Il pointe du doigt le moral des entrepreneurs aujourd’hui au plus bas, découragés par des successions de prises de decision qui les empêches de travailler ou qui les contraignent à travailler différemment. Alors ? comment les aider à sortir la tête de l’eau ?
Lors de la séance d’inauguration de notre événement «6 Jours Pour » en octobre dernier, il nous a livré quelques évolutions vers lesquelles il veut tendre avec et pour les entrepreneurs wallons.
L’entrepreneur a besoin de confiance :
C’est la meilleure façon de le motiver ! Il faut partir du principe que les gens sont honnêtes et que l’entrepreneuriat est une question d’état d’esprit, c’est quelque chose de fondamental pour pouvoir avancer ensemble et construire. Dans ce contexte, le prêt Proxi à Bruxelles ou le ou prêt Coup de pouce en Wallonie sont un parfait exemple de cette philosophie de confiance. En pratique, ces prêts consistent à permettre aux proches de l’entrepreneur d’investir à ses côtés. En réalité, c’est très simple : il suffit de laisser faire pour que cela puisse fonctionner. C’est du bon sens : le proche connaît l’entrepreneur et vice-versa. Il s’agit selon moi du meilleur moyen de savoir que l’argent ira au bon endroit.
L’entrepreneur a besoin de stabilité :
Un entrepreneur ce n’est ni plus ni moins qu’une personne qui va prendre des marges et qui va essayer de faire un maximum de volume avec ses marges. Faire des affaires, c’est finalement un procédé assez simple : un produit ou un service presté est margé. Pour gagner sa vie, on doit essayer de produire plus : soit on le fait en augmentant sa capacité de production, soit on le fait en engageant plus de personnel. Les plans financiers sur 3 ans, c’est en réalité très difficile à estimer. Un business model doit pouvoir s’expliquer sur un carton de bière en répondant à une question simple : de quel volume ai-je besoin pour pouvoir financer mon business, gagner ma vie et investir ? On doit donc arrêter de déstabiliser les entrepreneurs en leur proposant des webinars et des cartouches de formations en marketing, legal… avec des termes bien de trop compliqués parce que la réalité de terrain, elle est beaucoup plus simple !
L’entrepreneur a besoin de simplifications administratives :
C’est bien connu : plus on crée d’instances de simplifications administratives, moins on simplifie. La paperasse administrative et les formalités empêchent les entrepreneurs de bien travailler. L’état d’esprit avec lequel on aborde les entrepreneurs doit changer. D’ailleurs, les règles du jeu sont simples : « Les banques prêtent, les entrepreneurs entreprennent et l’administration accepte de réduire son contrôle ».