Interview d'entrepreneur
Nicolas Francart (49 ans) a fondé Degré 12 en 1995 sur la base d’une constatation simple mais étonnante : la difficulté des particuliers à trouver des caves ou des armoires à vin sur mesure de qualité. Alors actif dans le secteur du vin, il décide de prendre le problème à bras le corps. 20 ans plus tard, ce qui était une activité parallèle est devenu son activité principale et une entreprise florissante.
Nicolas explique comment Degré 12 a vu le jour et offre son expérience et ses conseils aux jeunes entrepreneurs. Suivez le guide !
Des caves à vins d’exception
Nicolas était fréquemment confronté à des clients qui lui demandaient s’il n’avait pas une solution à proposer pour la conservation de leurs bouteilles. Fort embêté de ne pouvoir leur fournir une réponse satisfaisante, Nicolas a donc décidé de répondre lui-même à leur demande. « Je me suis dit "est-ce que je ne proposerais pas à mes clients une solution clé sur porte qui réglerait la problématique de la conservation — au niveau de la température et de l’humidité — et qui soit en même temps esthétique ?" », raconte-t-il. Le nom était pour lui une évidence. « Le chiffre 12, c’est le chiffre magique du vin », explique Nicolas, « 12 degrés d’alcool, 12 bouteilles dans une caisse et 12 degrés, c’est la température idéale pour la conservation ».
Petit à petit, cette activité qui avait débuté dans son garage avec un sous-traitant devient son core business. « Nos produits ne sont pas des articles de première nécessité, ce qui fait qu’avec la crise, nous avons dû investir dans le design de nos produits pour fournir des articles haut de gamme et viser une clientèle de niche. On s’est du coup retrouvé sur un marché vierge et c’est à ce moment-là qu’on est devenu des spécialistes de l’agencement des caves ou armoires à vin design de luxe », révèle Nicolas.
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L’artisanat belge aux quatre coins du monde
Degré 12 propose donc des armoires et des caves à vin sur mesure au design extrêmement léché, mais aussi d’une qualité exceptionnelle. « Nous offrons une solution utilisant des technologies innovantes et complètes pour que rien ne soit visible, mais qui s’intègre aussi dans l’ensemble et qui soit cohérente avec l’architecture de la maison », explique Nicolas. Degré 12 propose plusieurs collections, toutes adaptées aux différentes contraintes liées à la conservation du vin. « Le coût de nos produits est essentiellement dû à l’intégration de tout l’aspect technique qui doit rester invisible ».
Les clients de Degré 12 viennent d’ailleurs des quatre coins du monde. Ils ont déjà installé leurs produits aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suisse et même au Liban. Degré 12 met un point d’honneur à ne concevoir que des produits de haute qualité. Tous les projets sont extrêmement étudiés et aboutis. Leurs réalisations sont d’ailleurs essentiellement conçues à base de produits belges. « On a l’avantage d’avoir en Belgique un très grand nombre de prestataires de qualité. 90 % de ce que nous réalisons sort donc de nos ateliers ou d’ateliers belges ! », révèle fièrement Nicolas. Elles sont également toujours placées par leurs ouvriers, experts en la matière. « Le placement de nos caves est tellement spécifique qu’il serait totalement contre-productif de le confier à des sous-traitants », explique Nicolas.
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Innover pour se démarquer
Sur le marché des caves à vins, Degré 12 se démarque non seulement par sa capacité à installer une cave à vin de A à Z et à gérer tous les problèmes qui y sont liés, mais aussi par son intérêt extrêmement développé pour l’innovation. Pour Degré 12, la technologie est au cœur de leur travail.
Nicolas a engagé un directeur pour pouvoir se créer du temps et se pencher sur l’aspect créatif et innovant de leurs produits. « Si Degré 12 veut conserver son leadership dans ce marché de niche, il faut continuer à innover », explique-t-il.
De l’importance de s’autocritiquer
Si Nicolas a aussi choisi de laisser les rennes de l’entreprise à une autre personne, c’est parce qu’il sentait bien que ses faiblesses pouvaient nuire à l’entreprise. « Depuis son arrivée, l’entreprise est mieux structurée », explique Nicolas, « j’ai d’ailleurs constaté qu’en deux ans de temps, on a réussi à doubler le chiffre d’affaires et à travailler de manière plus détendue, tout en gardant le même nombre d’employés ». Pour lui, il est extrêmement important de s’autocritiquer, de connaître ses lacunes et de s’entourer des bonnes personnes pour les combler.
Les idées sont la vraie valeur ajoutée
Pour Dégré 12, le plus important est de continuer à fournir le meilleur service possible à ses clients. « Notre activité reste un métier lié à l’artisanat et à un nombre de prestations maximum qu’on ne va vraisemblablement pas dépasser. Gérer six ou sept chantiers en même temps avec une structure plus lourde et des responsabilités plus importantes ne nous intéresse pas tant que ça ». Selon lui, l’important est d’avancer étape par étape. Il conseille d’ailleurs aux entrepreneurs de ne pas se laisser décourager par les potentiels obstacles : « ce sont les idées qui sont la plus-value, si vous en avez une, lancez-vous ! », conclut-il.
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